« Scania, c’est une belle école en mécanique »

« Scania, c’est une belle école en mécanique »

Mécanicien au sein de l’atelier Scania Bourgogne de Dijon depuis 19 ans, Sébastien Labalte défend son métier avec ferveur et talent. Découverte d’une personnalité et d’un univers, celui de la mécanique poids lourds, qui évolue, change et se fonde aussi sur la transmission d’un savoir-faire technique.

« Si j’ai un conseil à donner aux jeunes qui se destinent à la mécanique ? C’est de venir travailler dans le camion. Ici, on répare, on ne change pas que des pièces », explique Sébastien. Pourtant, comme la majorité des diplômés d’un CAP mécanique, c’est vers la voiture qu’il s’est d’abord orienté, avant de découvrir l’univers des camions « beaucoup plus affûté techniquement et compatible avec l’idée que je me faisais de la mécanique », précise-t-il. « Quand on intervient sur un camion, on répare les pièces, on a beaucoup de place pour travailler autour du moteur. C’est vraiment agréable ! »

Un métier à la pointe

Sébastien regrette cependant la réputation dont souffre son métier, « peut-être parce qu’à une époque, c’était très difficile notamment physiquement. Mais ce temps est révolu ! Regardez aujourd’hui l’outillage à notre disposition ! », s’exclame-t-il en montrant les ponts et aménagements hautement techniques de l’atelier. C’est sa rencontre avec l’ancien responsable services de la succursale dijonnaise qui l’a amené ici en 2006… Depuis, il est resté, est monté en compétences et n’a eu de cesse d’associer son métier au plaisir, celui de journées toujours différentes.

L’appel du poids lourd

« Mon oncle était conducteur à l’international. Je partais dès que je pouvais avec lui, les samedis, pendant les vacances scolaires, j’aimais ça », se souvient-il. Et si l’univers agricole l’attirait initialement, c’est finalement la mécanique qui l’a embarqué. « Mes premiers pas dans la mécanique, c’était pour réparer les mobylettes ! », sourit-il. CAP mécanique en poche, il délaisse l’automobile pour entrer dans une entreprise locale, le Comptoir du compteur, où il a d’abord travaillé sur des tachygraphes. Il y restera six années, avant d’intégrer l’atelier Scania de Dijon. « Je me souviens avoir débuté sur les séries 4. On mettait l’ordinateur qui nous donnait quelques informations : l’usure des freins et les défauts du tableau de bord. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir ! En dix ans, la mécanique poids lourds a beaucoup évolué. »

Travail en équipe

Bien que chaque mécanicien de l’atelier dispose de son poste de travail, Sébastien rappelle l’importance du travail en équipe : « Parfois on se creuse la tête pour trouver une panne. Nous n’hésitons pas à faire appel aux collègues. Il y a une grande confiance entre nous. » Loin de l’image désuète du technicien coupé des clients, il rappelle combien les échanges sont réguliers avec les conducteurs : « Ils viennent nous voir et nous remercier quand on résout un problème, c’est toujours gratifiant ! Un camion immobilisé, c’est une perte d’exploitation pour eux, on le sait bien. »

 

Adepte des défis, Sébastien dit vouloir sans cesse avancer, s’engageant, dès qu’il le peut, dans des formations. « C’est possible parce que je travaille pour une marque comme Scania », insiste-t-il. Habilité gaz, le mécanicien de 45 ans suit aujourd’hui le cursus de formation sur l’électrique, qu’il présente comme « un nouveau métier très intéressant », avant de conclure : « Dans l’atelier, je fais désormais partie de ceux qui transmettent. J’ai l’expérience ! J’ai énormément appris, notamment quand je faisais les astreintes Scania Assistance. Aujourd’hui, je suis ravi de pouvoir partager ce que je sais avec les jeunes de l’atelier… »