Électrification : le réseau s’investit

Le caractère innovant des véhicules lourds électriques implique que Scania garantisse à chaque client qu’il peut intervenir en tout lieu et à tout moment. D’où l’importance de doter le réseau des compétences et des équipements adaptés à cette révolution. C’est l’objet du programme E-mobilité services. Coup de projecteur.

E-mobilité services : c’est le nom du programme initié par Scania France pour accompagner la mise en exploitation des véhicules électriques. « L’objectif est à la fois de doter le réseau des outils et des compétences pour pouvoir répondre aux besoins de maintenance, réparation et assistance, et de rassurer les clients sur notre capacité à assurer la même qualité de service sur les véhicules électriques que sur les véhicules à moteur thermique », explique Stéphane Boidin, directeur services Scania France.

 

Compte tenu des enjeux liés à la maîtrise du risque électrique, la priorité consiste à former le personnel pour lui permettre d’intervenir en toute sécurité. Dans un premier temps, l’entreprise a voulu mettre à niveau les ateliers les plus proches des sites des clients ayant déjà fait le choix de la mobilité électrique. « Mais nous avons constaté que les véhicules électriques étaient aussi exploités sur d’autres zones que celles initialement prévues, remarque Stéphane Boidin. Il a donc fallu adapter le programme afin d’assurer un maillage géographique couvrant l’ensemble du territoire. »

Maîtriser l’écosystème électrique dans les ateliers

Pour rythmer la montée en puissance du réseau sur la prise en charge des véhicules électriques, deux niveaux de certification ont été formalisés. Le premier concerne plus de 70 ateliers dans toute la France. Ces derniers doivent être en mesure d’établir un diagnostic sur tout véhicule, de le consigner et d’intervenir sur la partie électrique haute tension (600 volts). Cela suppose, pour les techniciens mobilisés, d’avoir suivi une formation spécifique électrique puis obtenu l’habilitation correspondante. Le personnel dédié au contact des clients n’est pas en reste. « Les conseillers service, par exemple, bénéficient d’un stage d’une journée sur l’analyse du risque électrique. L’arrivée des nouveaux véhicules se traduit par des changements de process et de protocoles qui doivent être maîtrisés par tous les maillons de la chaîne de service », souligne Stéphane Boidin.

« L’arrivée des nouveaux véhicules se traduit par des changements de process et de protocoles qui doivent être maîtrisés par tous les maillons de la chaîne de service. »

Stéphane Boidin

Directeur services Scania France

L’atteinte du niveau 1 nécessite aussi des évolutions sur le plan matériel. Il s’agit, pour chaque atelier, de disposer d’une capacité électrique suffisante pour pouvoir faire fonctionner un chargeur mobile, mais aussi des équipements de protection individuels (EPI), des équipements de sécurité et des outils de diagnostic spécifiques. Le niveau 2 sera, dans un premier temps, déployé en 2024 sur 20 ateliers, et plus largement ensuite. Il suppose un outillage et une expertise plus pointus dans la mesure où les techniciens seront amenés à intervenir au niveau des éléments dans les packs de batteries.

Des ressources techniques et financières dédiées

Pour les acteurs du réseau, l’accueil et l’intervention sur les véhicules électriques nécessitent un engagement important. Différents dispositifs ont été mis en place pour les aider à franchir la marche. « Nous avons dédié des ressources au siège de Scania France pour aider les techniciens dans la phase de diagnostic. En amont des investissements dans le réseau, ce sont les chefs de région techniques qui viennent en accompagnement. Ils ont la maîtrise de tout ce qui est attendu pour prétendre au niveau 1 ou 2 et ils assurent un suivi régulier avec les dirigeants d’ateliers », précise Stéphane Boidin. En ce qui concerne les questions relatives à la recharge des véhicules, un manager des systèmes de recharge forme les commerciaux et les techniciens sur les solutions proposées par le Groupe et sur la manière de les intégrer dans les infrastructures. Il faudra en outre continuer à investir dans de nouveaux bâtiments quand cela s’avérera nécessaire.

Un déploiement rapide

Le déploiement du programme E-mobilité services a débuté il y a un peu moins d’un an. Les équipes de ventes sont les premières à avoir été formées pour leur permettre de guider les clients dans le choix d’un véhicule. Les points de service ont ensuite pris le relais. Une vingtaine d’entre eux sont aujourd’hui au niveau 1, pour la plupart dans les grandes villes puisque les véhicules électriques opérationnels actuellement ont surtout une vocation urbaine. À l’horizon fin 2024, le réseau français sera alors fin prêt pour entretenir, assister et dépanner les véhicules électriques appelés à circuler sur toutes les routes de l’Hexagone.

Chiffres-clés

  • 95 % des sites atteindront le niveau 1 d’ici à fin 2024.
  • + 600 techniciens auront été formés.

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