Scania livre sa première cabine profonde CS23 en France
À l’occasion de Solutrans 2023, Scania France a officiellement remis à l’entreprise Henry Steyaert les clés d’un tracteur 590 S A6x2/4NB équipé de la nouvelle cabine surdimensionnée CS23. C’est le premier véhicule livré sur le marché français avec cette configuration. Il est équipé du moteur V8 Scania en version biodiesel.
« Nous sommes partis de notre cabine 20. Ce chiffre correspond aux 2 mètres mesurés entre les pédales et le fond de la cabine. Nous avons ajouté 27 centimètres pour obtenir cette nouvelle cabine 23, avec 2,27 mètres sur cette même mesure », explique Daniel Groszek, chef de produit Scania France. Le gain apporté par cette cabine réalisée sur demande spéciale par la filiale de Scania, Laxå Special Vehicles, représente un accroissement de plus de 13 % de l'espace intérieur donc un véritable confort supplémentaire pour le conducteur.
Couchage plus confortable
« Cela apporte d’abord plus de confort avec une réelle impression de volume, reprend Daniel Groszek. C’est important pour les conducteurs qui font de la longue distance et partent pour la semaine. Ils peuvent bénéficier d’un espace de couchage plus étendu. » Il est notamment possible d’opter pour le lit extensible de 100 cm de large sans qu’il ne soit jamais nécessaire de le rétracter ni de déplacer les sièges pour le mettre en place. La cabine 23 peut aussi être dotée de sièges arrière et constituer une alternative au crew cab pour une école de conduite, une dépanneuse ou pour le transport d’une équipe de déménageurs.
Aucune condition de motorisation particulière pour cette cabine qui peut être associée aux chaînes cinématiques 6-cylindres en ligne ou V8, de 370 à 770 ch. La seule restriction tient au fait qu’elle reste assujettie à la règle des 16,50 mètres de longueur : l’allongement de la cabine peut imposer le recul de la sellette et l’adoption d’une remorque plus courte.
Le choix d'un passionné
C’est l’entreprise Henry Steyaert qui a reçu les clés du premier tracteur français équipé de la cabine CS23. « L’entreprise a été créée en 1968 et faisait à l’origine de la location de bennes pour le BTP. Mon père l’a rachetée en 1999, je la dirige aujourd’hui avec mon frère et nous sommes installés à Chavenay (78) », indique Teofilo Pires, directeur général de Henry Steyaert. Le groupe emploie 70 personnes, dont 47 pour Henry Steyaert dont le parc compte une quarantaine de moteurs, Scania en grande majorité. « Nous avons 90 % de nos tracteurs en V8, j’aime les gros moteurs », avoue Teofilo Pires. « Henry Steyaert est une société familiale qui a beaucoup grossi et qui nous fait confiance, confirme Nicolas Pelaez, conseiller des ventes à Scania Île-de-France. Ce client est un passionné de camions et Scania est une marque qui lui va bien. »
C’est l’attrait de la nouveauté qui a convaincu Teofilo Pires de commander une cabine profonde CS23 pour son nouveau véhicule : « Je souhaitais essayer. Pour en parler, il faut être utilisateur ! J’aime les grandes cabines, celle-ci apporte plus de place et plus de confort au conducteur. » L’existence de cette cabine lui avait été transmise par son conseiller des ventes Scania : « C’est un client qui aime l’innovation et qui souhaite que nous lui fassions part des nouveautés dès qu’elles sont annoncées », explique Nicolas Pelaez. Le tracteur est destiné à faire de la benne, du porte-engin, du fond mouvant… « Il va être polyvalent, mais plutôt pour une activité BTP en régional, même s’il pourra aussi faire du long courrier », précise Teofilo Pires.
Remise des clés en présence d’Éric Darné (directeur commercial Scania France), Mats Gunnarsson (vice-président exécutif, responsable des activités commerciales du groupe Scania), Teofilo Pires, directeur général de Henry Steyaert et Fabien Mellot (chef de région Scania France).
Transition et mécaniques traditionnelles
Cette fois encore, son choix s’est porté sur un V8. L’option biodiesel qui a été retenue démontre que la transition vers le transport durable peut aussi passer par le thermique. Avec ses exceptionnelles qualités en termes de consommation, son agrément de conduite et l’impact environnemental réduit avec le choix d’une motorisation biodiesel, le V8 Scania est partie prenante de la transition vers un transport durable. « Le biodiesel permet de conserver des mécaniques traditionnelles sans contraintes d’atelier, sans formation ni dispositif de sécurité particuliers », souligne Teofilo Pires. L’entreprise dispose en effet de son propre atelier pour l’entretien de ses véhicules et d’une cuve de 50 000 litres pour les ravitailler.
Ce nouveau véhicule est adossé à un contrat en accord de maintenance – l’entretien est réalisé dans l’atelier de Henry Steyaert avec des pièces fournies par Scania qui assure aussi certaines révisions majeures. Son financement a été confié à Scania Finance.