Malgré l'élimination, des leçons positives à retenir

Après que la Belgique, le Danemark, la Suède et l'Irlande se soient qualifiés pour la finale mondiale TOP TEAM 2023 en Suède lors des deux week-ends précédents, l'équipe du garage G. Kolly SA au Mouret, dans le canton de Fribourg, entendait bien les imiter. Pleins d'optimisme et forte d'une préparation intensive, elle est partie le vendredi à Bratislava, où elle a même eu le temps de visiter le centre-ville et toutes ses curiosités.
 

Le soir, les neuf équipes venues de Bulgarie, d'Allemagne, de la région EAR, d'Italie, d'Autriche, de Roumanie, de Turquie, de Hongrie et bien sûr de Suisse ont commencé par une séance photo décontractée. On a beaucoup ri et l'ambiance a été extrêmement détendue. Ensuite, on a assisté au briefing des coordinateurs et à celui de l'équipe proprement dite, au cours duquel toutes les équipes ont été présentées plus en détail et le déroulement de la journée de compétition suivante a été annoncé.
 

« Le concours Scania TOP TEAM n'est pas seulement une compétition, il favorise aussi énormément l'esprit d'équipe », explique Marc Jungo, coach de l'équipe Kolly.
 

Samedi à 7h30, il a fallu monter dans le bus et se rendre dans la proche société d'importation slovaque voisine, qui dispose d'un atelier de réparation. Une fois sur place, on a eu les dernières informations avant le début de la troisième finale régionale européenne du concours Scania TOP TEAM 2022. Une épreuve du concours et une séance d'information pour les neuf équipes nationales ont figuré toujours en alternance au programme. L'ambiance n'a plus été aussi détendue que la veille, les derniers conseils ont été échangés et la procédure prévue pour l'équipe a été discutée avant que l'assistant de poste l’accompagne à la tâche correspondante.
 

Au total, toutes les équipes nationales ont dû accomplir cinq tâches dans les domaines de la théorie, des camions et des bus. Pour chaque tâche, on pouvait gagner un maximum de 50 points. Les « sessions intermédiaires » ont eu pour but de sensibiliser ou de préparer les équipes aux thèmes actuels et futurs. Il s'agissait par exemple de s'occuper correctement d'une personne accidentée et de prendre les premières mesures d'urgence, ou encore d'aborder des thèmes tels que la rentabilité, la consommation et le gaspillage d'énergie, la sécurité au travail ou les relations avec les collaborateurs.
 

« On n'est pas livré à soi-même, mais les tâches se résolvent beaucoup mieux en équipe et tout le monde peut en profiter, quel que soit son âge ou son expérience », raconte Aurore Droux, mécatronicienne d'automobiles en 4e année d'apprentissage chez G. Kolly SA.

Lors des tâches proprement dites, la pression est montée d'un cran pour chaque membre de l'équipe. Pleinement concentrés sur ce qui les attendait, ils se sont rendus aux postes où, après une brève introduction et explication au chef d'équipe Jean Trotti, les tâches ont été réparties entre les différents membres de l'équipe et lancées. Chaque équipe a disposé de 20 minutes maximum par tâche. Si l'on estimait que la tâche était terminée, il était possible de stopper le temps plus tôt, ce qui aurait pu être considéré comme un critère supplémentaire en cas d'égalité de points entre deux équipes. Mais cela n'est arrivé que très rarement en raison de la complexité des tâches.
 

Dans les deux premières épreuves, la théorie et la suspension pneumatique, tout s'est déroulé comme sur des roulettes pour l'équipe Kolly qui a pu gagner de nombreux points. Mais une fois de plus, le « gros morceau » a été le poste trois, l'épreuve des bus. Comme Scania n'a pas immatriculé beaucoup de bus en Suisse, la plupart des équipes d'atelier manquent d'expérience dans ce domaine, même si la technique est plus ou moins identique à celle de Scania. Néanmoins, lorsqu'on voit un bus, on se met presque à trembler, en exagérant un peu. C'est ainsi que l'équipe Kolly a connu son premier petit coup de mou dans cette tâche.
 

« Ma tâche a consisté à répartir les tâches de manière optimale en fonction des capacités des membres de l'équipe et à fournir un soutien là où c'était nécessaire », explique Jean Trotti, chef de l'équipe Kolly.
 

L'équipe ne s'est pas laissée décourager et a abordé l'avant-dernière tâche avec confiance. La désillusion a été grande lorsque le résultat a été connu et que les points obtenus n'ont pas été à la hauteur des espérances. Les discussions ont ensuite porté sur les systèmes et les outils disponibles ainsi que sur la « mentalité Scania ». Il est apparu clairement qu'il faut interpréter correctement le mode de pensée de Scania pour pouvoir résoudre correctement et dans le temps imparti des tâches extrêmement délicates. La dernière tâche a montré que l'équipe la plus jeune du concours TOP TEAM n'a jamais baissé les bras, puisqu'elle a de nouveau obtenu nettement plus de points.
 

Le suspense a été naturellement à son comble lors de la soirée de gala, où les points obtenus ont permis de déterminer le classement. En fin de soirée, les deux meilleures équipes ont été invitées à monter sur scène. L'Italie s'est hissée à la deuxième place et l'Allemagne a remporté la troisième finale régionale Scania TOP TEAM. Ces deux équipes pourront donc se rendre en avril prochain à la Scania TOP TEAM World Finale en Suède et se mesurer aux dix autres équipes pour le titre de champion du monde TOP TEAM.
 

Dans un premier temps, l'équipe Kolly a éprouvé une légère déception, qui s'est toutefois rapidement transformée en une grande joie pour les résultats obtenus et la certitude d'avoir fait beaucoup de choses très bien. La plus jeune équipe qui comptait également une apprentie, Aurore Droux, peut être particulièrement fière de tout ce qu’elle a déjà accompli lors de ce concours et de ce qu’elle compte encore accomplir à l'avenir. En effet, on a vite compris que lors du prochain concours TOP TEAM, on sera de nouveau de la partie et on veut repartir à l'assaut. Voilà une bonne nouvelle pour les autres ateliers Scania en Suisse.