Une politique environnementale ambitieuse
En plus de proposer la gamme de motorisations alternatives au diesel la plus complète du marché, Scania a aussi adopté une politique environnementale ambitieuse en ce qui concerne son propre fonctionnement. Cette approche volontariste se traduit déjà par des actions concrètes…
Alors que le département recherche et développement de Scania dédie toute son énergie à la conception de véhicules plus vertueux, le reste de l’entreprise se mobilise aussi sur le front de l’environnement, comme l’explique Yves Thépaut, directeur réseau et stratégie de Scania France : « Notre maison mère, en Suède, a fixé un certain nombre d’objectifs visant à réduire nos émissions de CO2 fossiles, conformément aux directives de la Conférence de Paris. Il y a plusieurs dimensions à ce défi. L’une d’elles concerne les émissions générées par les clients dans le cadre de l’exploitation de nos produits (camions, cars, bus, moteurs industriels, moteurs marins). Sur ce point, notre objectif est de baisser de 20 % les émissions lors de leur exploitation. Une autre dimension de ce défi est relative aux émissions générées par le fonctionnement de l’entreprise. Dans ce domaine, l’objectif de Scania, pour chacune de ses filiales, est de baisser de 50 % les émissions de CO2 fossiles entre 2015 et 2025 ! »
Scania France doit, par ailleurs, composer avec la réglementation française que nous décrit Yves Thépaut : « Au-delà des objectifs fixés par la Suède, Scania France doit aussi respecter une loi, appelée le décret tertiaire, qui impose de baisser la consommation énergétique de nos bâtiments de 40 % d’ici à 2030, de 50 % d’ici à 2040 et de 60 % d’ici à 2050 ! »
« Au-delà des objectifs fixés par la Suède, Scania France doit aussi respecter le décret tertiaire qui impose de baisser la consommation énergétique de nos bâtiments de 40 % d’ici à 2030. »
Yves Thépaut
Directeur réseau et stratégie de Scania France
Ces défis prennent vite l’allure d’un casse-tête : « Il nous faut composer avec ces deux objectifs, parfois compatibles, parfois un peu moins, constate Yves Thépaut. De plus, pour ce qui est des objectifs fixés par Scania, l’année de référence considérée est 2015. Or l’entreprise a poursuivi son développement. De 33 bâtiments, nous sommes passés à 40. De même, alors que nous avions 267 mécaniciens en 2015, nous en comptons près de 409 aujourd’hui ! Notre croissance va à l’inverse des objectifs de réductions d’émission… »
Défi relevé !
Néanmoins, Scania France relève le défi ! Certaines mesures avaient d’ailleurs déjà été prises il y a quelques années, comme le recours à une électricité verte, souscrit il y a six ans. Depuis, une autre étape a été franchie : « Tous nos bâtiments alimentés au gaz pour le chauffage et, éventuellement, les cabines peinture, ont désormais basculé en biogaz. Ce poste qui représentait 21 % de nos émissions va donc tendre vers zéro. »
Pour l’aider à aller plus loin dans sa démarche, Scania France a signé un contrat, en octobre dernier, avec une entreprise spécialisée, Greenflex : « 2030, c’est demain !, commente Yves Thépaut. Il nous fallait nous appuyer sur un partenaire ayant des compétences et des outils que nous n’avions pas. Il doit nous accompagner étroitement pour que nous prenions rapidement les bonnes décisions. »
Un soutien nommé Greenflex
Avec Greenflex, Scania France a trouvé le bon partenaire, explique Pierre Demay, responsable infrastructure et services généraux de Scania France : « Cette filiale de TotalEnergies a remporté notre appel d’offres qui portait sur différentes missions : audit énergétique des sites, création d’une plateforme internet assurant le suivi des consommations énergétiques de nos bâtiments, accompagnement pour installer des capteurs sur les sites et pour nous aider à trouver des solutions d’économie d’énergie pouvant être déployées sur nos quarante sites. »
Les six audits énergétiques ont eu lieu en mars et avril, avec un premier retour concernant celui de Mulhouse. En attendant le rapport final, d’autres actions sont d’ores et déjà à l’étude. « Avec l’aide de Greenflex, nous allons instrumenter nos bâtiments pour en déterminer plus finement les différentes consommations, poursuit Yves Thépaut. Cela va générer un flot de données de type big data. Il va falloir apprendre à les traiter et mettre en place de l’intelligence artificielle pour programmer des alertes. »
La technologie à la rescousse
« La plateforme centralisant les données de consommation d’électricité et de gaz de tous nos bâtiments est d’ores et déjà opérationnelle », se félicite Pierre Demay. Dans un premier temps, certaines mesures nécessitant peu d’investissement vont permettre de réduire rapidement la consommation des sites : « Nous allons recourir à la domotique et à la programmation de certains équipements pour réguler davantage les chauffages et éviter que certains outillages ne soient branchés en permanence », complète le directeur réseau et stratégie de Scania France.
Si les pays nordiques peuvent aisément recourir à la géothermie et les pays du sud peuvent le plus souvent se dispenser de chauffage, la France est dans une position intermédiaire sur ce point : « Techniquement, la géothermie est très compliquée à mettre en œuvre sur notre territoire, déplore Yves Thépaut. À défaut, il nous faudra probablement remplacer les vieux chauffages gaz non régulés par des pompes à chaleur qui n’émettront plus de CO2 et offriront un meilleur rendement. Cela coûte entre 100 000 et 300 000 € par site ! Il est clair que tous nos nouveaux sites, à l’instar de celui des Essarts-le-Roi, seront ainsi équipés à l’avenir. Ce sera notamment le cas de celui de Valence. »
Des investissements importants
D’autres investissements s’avéreront sûrement nécessaires pour mener à bien cette bataille énergétique : « Sur le bâtiment historique du siège Scania France d’Angers, par exemple, nous savons qu’il nous faudra, à terme, changer toutes nos fenêtres, admet Yves Thépaut. Cela représente un investissement de 400 000 € ! Il faudrait aussi renforcer l’étanchéité thermique de la toiture… Sur toutes ces questions, Greenflex va nous aider à déterminer un plan d’action et à évaluer combien d’années il nous faudra pour amortir ce type d’investissement. »
Portée par une croissance constante, Scania France compte bien se donner les moyens d’atteindre ses vertueux objectifs.
Audits énergétiques, mode d'emploi
L’une des premières actions entreprises par Greenflex a été de procéder à l’audit énergétique de six sites de Scania France, méticuleusement sélectionnés de manière à être les plus représentatifs possible.
Les six sites retenus sont : Saint-Ouenl’Aumône (petit atelier ayant subi des travaux récents en termes d’isolation), Macon et Jarnac (deux sites anciens), Lyon (atelier avec des projets de rénovation énergétique), Toulouse et Sausheim-Mulhouse (deux sites avec cabine de peinture). « Ces audits ont été opérés par cinq auditeurs différents, explique Pierre Demay. Ils ont passé en revue les structures de nos bâtiments et le fonctionnement de nos ateliers et nous soumettront d’ici à l’automne leurs recommandations sur les actions à mettre en oeuvre. »
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